|
 L'alimentation constitue l'apport des éléments indispensables à l'entretien de l'organisme. La diététique correspond à un certain nombre de règles de restrictions alimentaires. L'alimentation de chaque espèce animale est réglée en fonction de ses organes, donc de ses moyens d'assimilation.
S'il est vrai qu'au cours du temps l'Être humain a modifié ses conditions de vie originelles, en particulier son alimentation, qu'il trouvait toute préparée à l'état naturel, les vitamines et les oligo-éléments, eux, ne se sont pas forcément adaptés à ces modifications, et sont toujours aussi sensibles à la chaleur, à la lumière et à d'autres facteurs, tout comme ils l'étaient il y a quelques millions d'années. Il s'ensuit que les modifications alimentaires, qui n'ont pas tenu compte de ces fragilités, conduisent à des déficiences ou à des carences en les éléments détruits, par exemple, par la chaleur, donc la cuisson. Comme ces éléments nous sont indispensables, si nous en manquons, notre organisme sera désorganisé et son terrain se trouvera affaibli, laissant ainsi la porte ouverte à divers troubles tels que la maladie, une perte d'élasticité de la peau, une mauvaise tenue musculaire, des dépôts graisseux dysharmonieux, des déformations osseuses, des retenues d'eau plus ou moins importantes avec gonflement de la cellule. La circulation sanguine peut aussi être perturbée, le système veineux et sanguin déficients, ce qui conduit, entre autre, aux varices et (ou) à la couperose. Bien sûr ce bilan est très loin d'être complet mais il laisse entrevoir le nombre de troubles qu'un naturopathe et une esthéticienne peuvent rencontrer avec des causes, comme nous venons de le voir, qui lui sont connues. C'est pourquoi il est important de mieux connaître ses organes, et de les comparer aux organes identiques des autres espèces animales.
L'alimentation de l'homme sera constituée en grande partie de fruits et de végétaux variés qu'il mastiquera suffisamment pour qu'ils arrivent très divisés et convenablement insalivés dans l'estomac, où ils seront triturés avec les sucs gastriques. Les graines telles que le blé, le seigle, l'épeautre, le sarrasin, l'orge, l'avoine, lui apporteront un complément indispensable dans les grandes catégories alimentaires (protides, lipides, glucides, vitamines, éléments plastiques et oligo-éléments). Les sous-produits animaux (oeufs, lait et ses dérivés, fruits de mer) seront aussi des compléments d'autant plus intéressants. Les oeufs, par exemple, apportent en particulier, les acides aminés fondamentaux à l'entretien de son organisme. Quand au lait, il ne constitue certainement pas un élément indispensable car l'homme ne disposait, à l'origine, que du lait de la femme, dont, bien entendu, seul l'enfant ne profitait que dans son très jeune âge. Puis, l'homme s'est constitué des troupeaux et a eu l'idée d'utiliser le surplus de lait pour ses besoins personnels, en tant qu'aliment d'appoint. Selon la saison, ses besoins varieront et son alimentation sera adaptée aux productions de la terre. Ce n'est que lorsque le froid sévira, que la terre sera gelée et qu'il ne pourra plus alors trouver dans le sol sa subsistance, qu'exceptionnellement, l'homme trouvera dans la viande une nourriture d'appoint. Mais il en paiera le prix par une élimination insuffisante des urines, et son foie, ainsi que ses reins, se fatigueront anormalement. Ce régime anormal durera aussi peu de temps que possible. Alors, le foie et les reins, reposés, retrouveront leurs fonctions normales. L'excès de viande dans l'alimentation de beaucoup d'hommes est source de dégénérescence don't le cancer est un exemple. Le lait sera toujours consommé cru, car, lorsque la température de 60° à 65° celsius est dépassée, il commence à se dégrader et corrode alors le foie et les intestins.
La mastication devra être suffisante, répétons-le. L'exercice physique sera un bon complément car les intestins n'en travaillent que mieux, la circulation sanguine s'améliore, et tout le corps en profite. La respiration sera profonde et complète car l'oxygène est indispensable à la vie. La boisson courante sera l'eau, mais celui qui mange la nourriture crue, et non cuite, n'a pratiquement pas besoin de boire, ou si peu, puisqu'il trouve dans les crudités, par exemple, toute l'eau de constitution, en grande quantité (environ les 4/5ème, au moins, du poids des crudités), dont il a besoin.
Les vitamines sont aussi indispensables. Il en existe environ une trentaine de connues bien que certaines aient encore un rôle discuté. De toute façon, il ne nous en faut que quelques milligrammes de chacune (la quantité varie selon chaque vitamine, l'âge et le sexe de la personne). Si l'une ou l'autre vitamine manque, d'autres, même présentes, ne peuvent être utilisées. D'où l'importance d'avoir un bon équilibre alimentaire. Avec certains oligo-éléments, beaucoup de vitamines entrent dans la constitution d'enzymes et jouent donc un rôle capital. En effet, les enzymes ont une fonction de catalyseur, favorisant ou déclenchant les réactions biochimiques qui constituent l'ensemble du métabolisme. Chaque enzyme a une rôle spécifique, scindant telle ou telle partie des molécules qui nous sont utiles. Sans les vitamines ou les oligo-éléments appropriés, les réactions chimiques ne peuvent se produire, ce qui donne lieu à toutes sortes de déséquilibres, sources de maladies.
Certains poisons alimentaires gênent aussi ces métabolismes, comme le tabac qui est nocif, tout comme ses goudrons qui ont la propriété d'être cancérigènes. Il contient des produits très toxiques. Le tabac, par exemple, est responsable de la formation de rides sur le visage, de la fragilisation du système vasculaire avec apparition visible, en surface, de ces réseaux capillaires, mais aussi de poches sous les yeux et d'un teint grisâtre de la peau. L'alcool, tout comme le tabac, est aussi un poison alimentaire, même lorsqu'il est pris en faible quantité. De plus, l'alcool et le tabac conjugués multiplient les effets de l'un et de l'autre. L'alcool favorise, lui aussi, les poches sous les yeux, les rides par diminution de l'élasticité de la peau, ainsi que les accidents circulatoires dont la cellulite et les rhumatismes sont des conséquences.
Le café et le thé sont aussi dangereux l'un que l'autre, à cause de la présence de la caféine dans le café et de la théine dans le thé (c'est le même alcaloïde sous deux noms différents). En ce qui concerne le café, il est important de savoir qu'il existe des goudrons cancérigènes dans ce dernier. Le café et le thé mobilisent la vitamine B1, provoquant donc les divers troubles de carences liés au manque de cette vitamine. Le thé mobilise le fer qui entre dans la constitution de l'hémoglobine, ce qui conduit à l'anémie. Le café est un grand responsable de l'artérite. A part ceci, les conserves, qui sont dénaturées et n'apportent plus rien de valable à l'organisme, ainsi que les graisses chauffées, qui perdent leurs propriétés bienfaisantes jusqu'à devenir cancérigènes quand elles se décomposent, sont également à considérer comme des poisons alimentaires.
Il y a trois végétaux qu'il ne faut jamais cuire et toujours manger crus : ce sont le chou, l'épinard et la tomate (toujours bien mûre, bien rouge).
Il est important de réduire les épices fortes qui dilatent les pores intestinaux, et de supprimer de son alimentation tous les produits raffinés.
Avec ces principes simples, le naturopathe saura facilement conseiller et compléter ainsi les soins qu'il pourra donner : l'alimentation crue sera la base : ce qui nourrit. Le reste est ce que l'on mange, par habitude, par coutume, ce qui rattache encore aux erreurs de la civilisation. L'alimentation cuite est ce complément, mais il ne nourrit pas. Notons d'ailleurs, que l'homme a une dentition de frugivore. Les canines situées sur le mâchoire humaine sont d'une taille voisine de celle des incisives et des prémolaires. Or, les canines des carnivores sont en dents de scie : leur rôle est de déchiqueter la viande crue. L'homme, ainsi que les grands frugivores, possède des molaires garnies de saillies arrondies : leur rôle est bien d'écraser les aliments, et notamment les fruits et les légumes crus préalablement tranchés par les incisives.
|
